|
Dire cela est une traversée dans l’œuvre de Robert Creeley, un nouveau choix de poèmes qui met en lumière tout un versant secret chez l’auteur américain. Les poèmes, dont certains n’avaient jamais été traduits en français, sont accompagnés d’entretiens inédits de l’auteur avec Jean Daive.
« J’aime localiser de façon intensive des motifs simples. Un assouvissement instantané. J’aime les moments concentrés. Les moments brillants comme disent les musiciens de jazz. Je suis patient, je peux perdre mon temps, mais j’aime les moments intenses. »
Passe à travers le miroir,
cède au désir ancien.
Cherche-le encore,
peu importe qui est l’ami.
Dis oui aux espaces
dévastés et vides. Les solutions
étaient toutes justes.
Sans méprises.
|
|
Robert Creeley (1926-2005)
Compagnon de route de l'une des aventures les plus riches de la poésie américaine post-objectiviste, celle du groupe de recherches Black Mountain, dont il dirigea la revue entre 1954 et 1957 et où se rassemblèrent Charles Olson, Robert Duncan, John Cage, Robert Rauschenberg, Merce Cunningham, Robert Creeley est l’auteur de plus d'une soixantaine de livres.
Sont parus en français : L'insulaire (Gallimard, 1972) ; Echos (éditions Format américain, 1995) ; La Fin (Gallimard, 1997) ; Bolinas et moi (Contrat Main, 2007) ; Là, poèmes 1968/1975 (Héros-Limite, 2010). Le Sortilège, traduit par Stéphane Bouquet, est paru aux éditions Nous en 2006.
|