Rueff
 
 

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  Biographie
 

          Après avoir enseigné aux Etats-Unis, en France et en Italie, Martin Rueff est professeur de littérature française et comparée à l’université de Genève. Ses cours portent sur Rousseau et sur la poésie et la poétique contemporaines. Il est l’auteur de deux livres consacrés à Rousseau (Radicalamente y separatamente, Rousseau y las teorisa contemporaneas de la giustizia (Buenos Aires, Estade 2014), et À coups redoublés, la théorie de l’homme de Jean-Jacques Rousseau et sa doctrine de l’expression (Paris, Mimesis, 2019), d’un livre sur la pitié des poètes (Foudroyante pitié, Paris, Mimesis, 2019) et d’un essai consacré à Michel Deguy, Différence et identité, Michel Deguy, un poète lyrique à l’apogée du capitalisme culturel, (Paris, Hermann, 2009). Plusieurs autres essais sont annoncés dont un Baudelaire. Martin Rueff a collaboré aux volumes des Œuvres de Claude Lévi-Strauss et de Michel Foucault dans la « Bibliothèque de la Pléiade », et dirigé deux volumes de la collection Quarto : les Œuvres de Cesare Pavese et La Beauté du monde, un recueil de 1500 pages d’articles de Jean Starobinski (Paris, juin, 2016). Il a une intense activité de traducteur – plus de trente volumes. En 2018 il a signé la retraduction de la trilogie des ancêtres d’Italo Calvino : Le chevalier inexistant, Le baron perché, Le vicomte pourfendu (Paris, Gallimard, Du monde entier, 2018). Il est l’auteur d’une centaine d’articles. Il dirige la collection de littérature Terra d’Altri aux éditions Verdier.

           Co-rédacteur en chef de la revue Po&sie (Humensis-Belin, Michel Deguy directeur), il y consacre beaucoup de son énergie. Il aime à dire qu’il consacre sa vie à la défense et à l’illustration de la poésie – la française comme l’italienne qu’il traduit (De Signoribus, Cecchinel, Zanzotto) et commente.

          Il est l’auteur de plusieurs livres de poésie : il a publié son premier livre de poésie, Lapidaire adolescent chez Comp’Act en 2001, à 33 ans. Son deuxième livre est un seul long poème publié en bilingue, Corde raide (La Luna, 2005). Il aime voir dans ce livre un tournant. Le troisième livre, Comme si quelque, publié encore chez Comp’Act date de 2006 et obéit à une construction complexe, rythmée par des séries de « pleins et de déliés », sorte de maximes, d’aphorismes poétiques et drolatiques. Certaines sections de ce livre sont en italien. La nature, le sentiment de la nature traverse beaucoup de ces poèmes. Icare crie dans un ciel de craie, Paris, Belin, 2008, (deux rééditions) a marqué un second tournant. C’est un seul long poème en plusieurs chants qui évoquent la chute d’Icare et sa vie sous l’eau, après l’impact. Icare crie dans un ciel de craie a marqué un tournant dans la petite reconnaissance qui accompagne le travail poétique. Ce livre a reçu plusieurs prix : le prix Ivan Goll, 2008 et le prix Henri Mondor de l’académie française, 2008. Il continue à exister. Il a été mis en lecture à la comédie de Genève en 2017.

          Après ce livre et grâce à lui, Martin Rueff a été invité en France et à l’étranger. Icare a été traduit (très largement mais pas intégralement) en grec, en italien. Il a valu à son auteur de figurer dans des anthologies de « jeunes poètes contemporains » – et notamment dans l’anthologie de poche de poètes français chez Einaudi (Nuovi poeti francesi, Einaudi, 2011). Il vient aussi d’être traduit en allemand (Den gegenwärtigen Zustand der Dinge festhalten, Die Horen, Jérôme Ferrari et Cornelia Ruhe, 2017).

   
 
 
  Ouvrage publié aux éditions Nous
 

La jonction
Au bout de la langue